scaner IRM

Lorsqu’il s’agit de diagnostiquer et de surveiller les maladies neurologiques, deux techniques d’imagerie médicale sont couramment utilisées : le scanner et l’IRM. Ces deux technologies offrent des images détaillées du cerveau et du système nerveux, mais présentent des différences significatives en termes de fonctionnement, d’utilisation et d’efficacité. Dans cet article, nous allons vous expliquer les principales différences entre le scanner et l’IRM, ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs pour les professionnels de la santé.

Principe de fonctionnement et technologie utilisée

Le scanner, également appelé tomodensitométrie, est une technique d’imagerie médicale qui utilise des rayons X pour obtenir des images en coupe du corps. L’appareil émet un faisceau de rayons X et mesure l’absorption de ces rayons par les différents tissus du corps. Les données recueillies sont ensuite traitées par un ordinateur pour créer des images en coupe, appelées “coupes tomographiques”.

L’IRM, quant à elle, utilise un champ magnétique puissant et des ondes radio pour générer des images du corps. L’appareil crée un champ magnétique qui aligne temporairement les protons des molécules d’eau présentes dans les tissus. Ensuite, des ondes radio sont émises, ce qui fait basculer les protons hors de leur alignement. Lorsqu’ils reviennent à leur position initiale, ils émettent des signaux qui sont détectés et analysés par un ordinateur pour créer des images en coupe, similaires à celles obtenues par un scanner.

Utilisation et indications pour les maladies neurologiques

Les scanners et les IRM ont des indications différentes pour les maladies neurologiques, en fonction des informations recherchées et du type de pathologie.

Scanner

Le scanner est généralement utilisé en première intention dans les situations d’urgence, comme les traumatismes crâniens ou les accidents vasculaires cérébraux, car il permet d’obtenir rapidement des images. Il est particulièrement efficace pour détecter les saignements, les fractures et les calcifications, ainsi que pour visualiser certaines lésions cérébrales comme les tumeurs et les abcès. Cependant, le scanner est moins précis que l’IRM pour l’identification de certaines pathologies et la visualisation des structures cérébrales profondes.

IRM

L’IRM est généralement privilégiée pour l’évaluation des maladies neurologiques non urgentes, car elle permet d’obtenir des images de meilleure qualité et de visualiser les tissus mous avec une grande précision. Elle est idéale pour étudier des pathologies telles que la sclérose en plaques, les tumeurs cérébrales ou les maladies dégénératives. De plus, l’IRM peut être utilisée pour visualiser les vaisseaux sanguins du cerveau et détecter des anomalies vasculaires, grâce à une technique spécifique appelée angiographie par résonance magnétique.

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Avantages et inconvénients

Avantages du scanner

  • Rapidité d’exécution : un examen de scanner est généralement plus rapide qu’une IRM, ce qui est utile en cas d’urgence.
  • Disponibilité : les scanners sont plus répandus et plus accessibles que les IRM dans la plupart des établissements de santé.
  • Coût : le scanner est, en moyenne, moins coûteux qu’une IRM.

Inconvénients du scanner

  • Rayonnement ionisant : l’exposition aux rayons X peut présenter un risque, bien que faible, pour la santé.
  • Moins d’informations sur les tissus mous : le scanner est moins précis que l’IRM pour l’étude des structures cérébrales profondes et des tissus mous.

Avantages de l’IRM

  • Précision : l’IRM offre une meilleure résolution et une meilleure qualité d’image que le scanner, notamment pour les tissus mous.
  • Absence de rayonnement ionisant : contrairement au scanner, l’IRM n’utilise pas de rayons X et ne présente donc pas de risque lié au rayonnement.

Inconvénients de l’IRM

  • Durée : les examens d’IRM prennent généralement plus de temps que les scanners.
  • Accessibilité et coût : les IRM sont moins répandues et plus coûteuses que les scanners.
  • Contre-indications : certaines personnes, comme celles portant un stimulateur cardiaque ou des implants métalliques, ne peuvent pas passer d’IRM en raison du champ magnétique puissant utilisé.

En résumé, le scanner et l’IRM présentent des différences notables en termes de technologie, d’utilisation et d’avantages/inconvénients pour les maladies neurologiques. Le scanner est rapide et facilement accessible, mais moins précis et utilise des rayons X, tandis que l’IRM offre une meilleure qualité d’image et n’utilise pas de rayonnement ionisant, mais prend plus de temps et est moins accessible. Le choix entre ces deux techniques dépend donc du contexte clinique, des informations recherchées et des besoins spécifiques du patient.